Gérer les maladies et les parasites

L’ASC s’attache à appliquer les meilleures pratiques pour améliorer la santé des poissons et traiter les maladies et infections.

Comme les humains, les poissons tombent malades. Des maladies et parasites surviennent naturellement et affectent aussi bien les poissons sauvages que les poissons d’élevage. Des maladies peuvent apparaitre même dans les fermes les mieux gérées. Un suivi régulier des poissons aide à les maintenir en bonne santé, mais – comme dans le cas des humains – des traitements sont parfois nécessaires.

Quel est le rôle de l’ASC ?

Les référentiels de l’ASC imposent des traitements médicaux sûrs et responsables et des fréquences de traitement adéquates. Pour suivre les progrès constants en matière de santé et de bien-être des animaux, nous nous sommes, en outre, engagés dans un projet de bien-être animal mené par des experts et qui donnera lieu à un référentiel spécifique sur le bien-être des poisson.

Dans le cas de certaines espèces comme le saumon, des maladies et parasites peuvent passer d’une ferme à l’autre et même contaminer les populations sauvages d’une même zone. Par conséquent, l’ASC impose aux salmoniculteurs certifiés de participer à une approche de gestion par zone (Area Base Management, ABM) pour gérer les maladies et la résistance aux traitements. Ils doivent travailler ensemble, partager des informations avec des fermes voisines et coordonner la façon dont ils gèrent les stocks de cages de poissons et l’utilisation de médicaments.

Qu’est-ce que les poux de mer?

Les poux de mer sont des parasites pouvant affecter la santé et le bien-être de poissons d’élevage, en particulier du saumon. Naturellement présents sur les poissons marins, ces petits crustacés se nourrissent de la peau et du sang de leurs hôtes.

Les poux de mer peuvent constituer un problème en cas de fortes densités de saumons, ce qui favorise leur transmission. Ces parasites peuvent également impacter la santé des populations sauvages de saumons si celles-ci migrent à proximité.

Les poux de mer peuvent être un gros problème pour certains poissons. Les normes ASC permettent d’assurer une gestion efficace du problème.

Que fait l’ASC?

La gestion des poux de mer est un facteur essentiel du référentiel ASC pour la pisciculture responsable. Il s’agit d’une question abordée par de nombreuses exigences de la norme ASC pour le saumon. Nous sommes en train de revoir les exigences de cette norme afin de nous assurer qu’elles correspondent à ce que nous savons aujourd’hui sur le bien-être des espèces de saumon.

Les élevages de saumon certifiés ASC doivent coopérer avec d’autres élevages (même s’ils ne sont pas certifiés ASC) dans leur région pour élaborer un plan de gestion. De cette manière, ils minimisent l’impact collectif des fermes piscicoles. Aucune ferme ASC ne peut utiliser de traitements chimiques interdits dans un pays producteur de saumon, et tous les traitements chimiques doivent être approuvés par un vétérinaire avant d’être appliqués. Le référentiel ASC pour le saumon fixe également des limites très strictes pour les traitements chimiques, exigeant des exploitations qu’elles utilisent des traitements non chimiques dans la mesure du possible, qu’elles maintiennent le nombre de traitements chimiques dans des limites strictes et qu’elles veillent à ce que les produits chimiques n’affectent pas la biodiversité locale.

Comment le secteur voit-il les choses?

L’ensemble du secteur prend ce problème au sérieux. Tous les éleveurs doivent faire face aux parasites et aux maladies, mais l’aquaculture est un secteur innovant et de nombreuses solutions nouvelles sont testées pour lutter contre les poux de mer sans utiliser de produits chimiques potentiellement nocifs. Parmi les exemples actuellement utilisés ou étudiés, citons les traitements thermiques, les “tubas” qui constituent une barrière contre les poux de mer tout en permettant aux saumons de remonter à la surface de l’eau, et les aliments qui luttent contre les poux de mer. Ces solutions alternatives témoignent de la forte capacité d’innovation d’un secteur qui n’a que quelques décennies d’existence. Cela dit, l’optimisation est importante, et c’est pourquoi l’ASC continuera d’inciter les exploitations à réduire davantage l’utilisation de produits chimiques.

Peut-on aller plus loin?

À l’ASC, nous partageons les préoccupations des gens concernant l’impact du pou du poisson sur le saumon d’élevage, et c’est pourquoi nous révisons nos exigences dans le cadre du référentiel pour le saumon. Le référentiel ASC sur le saumon comprend déjà des exigences qui limitent le nombre de poux de mer présents pendant les périodes sensibles pour les populations de saumon sauvage avoisinantes, mais cette révision examinera les derniers résultats de la recherche pour voir si ces exigences peuvent être renforcées.

La Colombie-Britannique nous a demandé de mener des recherches sur les poux de mer afin d’approfondir le débat. Cette recherche s’appuie sur des données provenant de nurseries de la Colombie-Britannique pour obtenir des informations sur les points suivants
– Quand le pou du poisson apparaît-il au cours de l’année ?
– Comment et quand les poux de mer augmentent en nombre
– l’effet des différents traitements.

Pour cette étude, les chercheurs s’appuieront sur des données provenant de sources multiples, notamment de fermes certifiées ASC qui sont tenues de publier ce type d’informations. La publication de ces informations est d’ailleurs l’une des conditions d’obtention de la certification ASC. Les résultats de cette étude contribueront à la révision du Salmon Standard. L’ASC suppose également que les résultats de cette étude auront des implications plus larges pour d’autres acteurs de l’industrie.

Soutenez les aquaculteurs responsables: cherchez le label ASC !

Si, comme nous, vous voulez acheter et manger des poissons, crustacés et mollusques d’élevage produits avec soin par des aquaculteurs recourant à des traitements médicaux responsables, repérez le label ASC quand vous faites vos courses ou mangez à l’extérieur. Et s’il n’y a pas de label ASC, interrogez votre vendeur de poisson et demandez-lui pourquoi !